Adeline Julien soutiendra sa thèse intitulée « Physiopathologie des troubles cognitifs secondaires aux traumatismes crânio-cérébraux légers, modérés et sévères« , le Jeudi 20 Juin à 14 heures en salle de conférence du 1er étage du pavillon Baudot.
Composition du jury:
Mme Claire VALLAT-AZOUVI, Rapporteure
M. Philippe DECQ, Rapporteur
M. Pierre FREMONT, Examinateur
M. Shailendra SEGOBIN, Examinateur
M. Jérémie PARIENTE, Examinateur
Mme Mélanie PLANTON, Directrice de thèse
M. Patrice PERAN, Co-Directeur de thèse
Résumé:
Le traumatisme crânio-cérébral (TCC) reste aujourd’hui la première cause de handicap sévère chez les personnes de moins de 45 ans. Bien que les conséquences cognitives, thymiques et comportementales ainsi que les mécanismes lésionnels du TCC soient aujourd’hui bien décrits, notre connaissance de la physiopathologie des troubles cognitifs, des mécanismes de plasticité cérébrale et des stratégies thérapeutiques reste incomplète. Ainsi, cette thèse avait pour objectif principal de préciser la physiopathologie des troubles cognitifs d’installation secondaire aux TCC légers, modérés et sévères par l’étude de la connectivité fonctionnelle cérébrale. L’étude centrale de ce travail était une étude prospective et monocentrique qui concernait l’analyse des modifications de la connectivité fonctionnelle à la suite d’une commotion cérébrale survenue dans le contexte du rugby. Les données de joueurs de rugby récemment commotionnés (n=24) ont été comparées à celles d’athlètes de sports sans contacts (n=19) lors de 3 visites successives : dans la semaine suivant la commotion, après la disparition de l’ensemble des symptômes commotionnels et à 3 mois de la commotion cérébrale. Les résultats ont montré l’absence de différence de connectivité fonctionnelle entre les rugbymen et les volontaires contrôles au sein du réseau par défaut, du réseau de contrôle exécutif et des réseaux attentionnels, à la phase aigüe et à distance de la commotion cérébrale. Par ailleurs, dans une étude rétrospective qui incluait 1 000 joueurs de rugby, nous avons montré les effets des facteurs sociodémographiques (niveau d’éducation) et de pratique sportive (poste occupé, antécédents de commotion cérébrale, nombre d’évaluations annuelles) sur les scores cognitifs collectés avant le début de la saison. Concernant le TCC modéré à sévère, la sévérité de la plainte cognitive attentionnelle a été étudiée à différents délais du TCC chez 56 patients. Des facteurs démographiques (âge), neurologiques (score de Glasgow) et psychoaffectifs (qualité de vie) ont été montré comme associés à la sévérité de la plainte attentionnelle. Les résultats de ces différentes contributions expérimentales ont permis d’interroger les aspects méthodologiques de l’évaluation et de la remédiation des troubles cognitifs secondaires aux TCC et de préciser la contribution de l’IRM fonctionnelle de repos dans la compréhension des troubles cognitifs et leur trajectoire d’évolution.