Claire Lebely soutiendra sa thèse intitulée « Améliorer la prise en charge des troubles des fonctions exécutives chez le patient cérébro-lésé. Apports de la remédiation pseudo-écologique et de la stimulation électrique transcrânienne sur la performance comportementale et l’activité électrophysiologique « , le Jeudi 25 Juillet à 14 heures en salle de conférence du 1er étage du pavillon Baudot.
Composition du jury:
Mme Mathilde CHEVIGNARD, Rapporteure
M. Philippe AZOUVI, Rapporteur
M. Eric SORITA, Examinateur
M. Philippe MARQUE, Examinateur
M. Xavier de BOISSEZON, Directeur de thèse
M. Sebastien Scannella, Co-Directeur de thèse
Résumé:
Les lésions cérébrales acquises, qu’elles soient traumatiques ou vasculaires, sont à l’origine de déficiences motrices, sensorielles et cognitives. Les troubles des fonctions exécutives contribuent à l’altération de l’accomplissement des tâches en vie quotidienne, et ont un impact majeur sur la qualité de vie et de l’autonomie des patients. Pour compenser ces déficits et améliorer leur autonomie, les patients atteints d’un syndrome dysexécutif nécessitent une prise en charge adaptée et spécifique.
Actuellement, les batteries de rééducation et les techniques disponibles présentent souvent une faible validité écologique ce qui limite les possibilités de transfert d’apprentissage vers la vie quotidienne. Afin de favoriser ce transfert, il semble crucial de proposer des interventions impliquant des activités fonctionnelles représentatives de la vie quotidienne.
Dans cette perspective, nous avons proposé un entraînement cognitif informatisé (Covirtua Cognition®) simulant des situations réelles dans un environnement virtuel, couplé ou non à des stimulations électriques transcrâniennes de type tRNS (transcranial Random Noise Stimulation). L’objectif de ce travail de thèse a été d’évaluer l’efficacité de ce programme de rééducation, seul ou couplé à de la tRNS, sur les performances dans la réalisation des activités de la vie quotidienne en situation réelle (transfert d’apprentissage), chez des patients cérébro-lésés ayant des troubles des fonctions exécutives.
Un autre axe était d’évaluer l’impact de ce programme sur le fonctionnement exécutif ainsi que sur les modifications de l’activité cérébrale mesurée en EEG d’autre part.
Nos résultats mettent en évidence des effets modérés de l’intervention visibles principalement à long terme, tant au niveau comportemental qu’électrophysiologique. De plus, il semble que la stimulation n’ait pas renforcé les effets de l’intervention puisque nous avons retrouvé des résultats similaires dans nos 2 études menées en SCED à savoir une atteinte d’au moins 1 des 3 objectifs fixés pour 8 patients.
Cette thèse contribue à l’avancée des connaissances de la réadaptation du syndrome dysexécutif, permettant d’affiner le profil de patients répondeurs et non répondeurs afin d’optimiser leurs prises en charge. Par ailleurs, ce travail permet de mieux comprendre l’impact d’un programme cognitif sur l’activité cérébrale.
De futures investigations sont nécessaires pour identifier des marqueurs neurofonctionnels, plus objectifs, en EEG, prédicteurs d’une rééducation efficace.