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Soutenance Sabrina Houidef – 20/12/2024

Sabrina Houidef soutiendra sa thèse intitulée « Étude du tronc cérébral in vivo en imagerie par résonance magnétique : une application aux maladies neurodégénératives « , le Vendredi 20 Décembre à 14h30 en salle de conférence du 1er étage du pavillon Baudot.

Composition du jury:

Mr Stéphane LEHERICY  Rapporteur
Mme Ana MARQUES,  Rapportrice
Mr Nacim BETROUNI  Examinateur
Mme Anne LAPRIE Examinatrice
Mr Patrice PERAN Directeur de thèse
Mr Jean-Philippe RANJEVA Directeur de thèse
Mr Germain ARRIBARAT Membre invité


Résumé

Le processus neurodégénératif associé à la maladie de Parkinson commence bien avant l’arrivée des symptômes moteurs : bradykinésie, tremblement de repos, rigidité. Lorsque le diagnostic est posé, le processus neurodégénératif est déjà à un stade avancé et la perte de neurones dopaminergiques non négligeable. Cette dégénérescence des neurones dopaminergiques de la substance noire pars compacta est une caractéristique que l’on retrouve également dans les syndromes parkinsoniens, associée à des lésions cérébrales spécifiques.

Au sein du tronc cérébral de patients atteints de la maladie de Parkinson, la substance noire et notamment la substance noire pars compacta présente des changements physiopathologiques. L’exploration in vivo du tronc cérébral en imagerie par résonance magnétique (IRM) représente, de ce fait, un axe de recherche important pour la maladie de Parkinson et les syndromes parkinsoniens atypiques.

Cette thèse vise à étudier le tronc cérébral et plus particulièrement des potentiels biomarqueurs IRM permettant le diagnostic de la maladie de Parkinson et/ou de syndromes parkinsoniens.

Dans un premier temps, nous nous sommes intéressées à l’hyperintensité nigrale dorsolatérale visualisable en imagerie pondérée en susceptibilité magnétique chez les sujets sains à haut champ. La disparition de cette hyperintensité nigrale dorsolatérale serait un marqueur physiopathologique de la maladie de Parkinson. Il est important de souligner qu’attester de la disparition d’un signe neuroradiologique peut s’avérer plus complexe que d’attester de sa présence. Notre première étude propose donc un protocole d’imagerie dédiée au tronc cérébral permettant une visualisation systématique de ce signe neuroradiologique chez les sujets sains. Nous proposons également une évaluation qualitative et quantitative de notre protocole d’imagerie ainsi que des valeurs de références de relaxométrie R2* dans cette hyperintensité nigrale dorsolatérale.

Notre deuxième étude s’intéresse à un syndrome parkinsonien à la progression plus rapide et au pronostic plus sévère : l’atrophie multisystématisée. Cette étude s’intéresse à la diminution du volume de neuromélanine visualisable à l’aide d’une séquence T1-Neuromélanine comme potentiel biomarqueur proximal de l’atrophie multisystématisée. L’idée, ici est de corréler la diminution du volume de neuromélanine et la diminution de fixation dopaminergique observée au DaT-scan (imagerie des transporteurs présynaptiques de la dopamine dans le striatum), tomographie par émission monophotonique.

Dans notre troisième étude, nous proposons une validation clinique de la relaxométrie R2* biexponentielle (Bi-R2*) pour la discrimination de patients atteints d’atrophie multisystématisée. Nous démontrons que la composante rapide de la méthode Bi-R2* permet une meilleure discrimination entre les patients atteints d’atrophie multisystématisée et un groupe de sujets témoins.

Les résultats présentés dans cette thèse pourraient aider au diagnostic au stade prodromique de ces affections neurodégénératives. Un diagnostic précoce et précis pourrait potentiellement améliorer le pronostic et les résultats cliniques de thérapeutiques.