Recherche translationnelle en santé,
technologie pour la santé et recherche clinique

L’objectif principal de cette étude était de comparer la variation de l’intensité douloureuse après quatre séances de réflexologie plantaire (RP) par rapport à un massage fictif (Sham Massage, SM) chez des personnes atteintes de Maladie de Parkinson (MP) douloureuses.
Dans cette étude, nous n’avons pas observé de réduction significative de l’intensité douloureuse chez les personnes traitées par réflexologie plantaire (RP) par rapport au massage fictif (Sham Massage, SM). De même, le taux de répondeurs était comparable entre les deux groupes, suggérant l’absence d’effet analgésique spécifique de la RP sur la douleur chronique liée à la maladie de Parkinson.
La conception d’un groupe contrôle approprié pour les interventions non médicamenteuses (INM) reste un défi méthodologique majeur. En effet le massage sham de ce protocole reproduisait les facteurs non spécifiques de la RP (relation patient-praticien, toucher, rituel, attentes), ne différant que par les mouvements et les zones stimulées. Or, il est souvent difficile de distinguer les effets spécifiques des effets contextuels dans les INM, certains éléments dits « non spécifiques » pouvant en réalité faire partie intégrante de l’effet thérapeutique. Ainsi, la standardisation imposée à la RP pourrait avoir sous-estimé son efficacité réelle, tout en rendant le SM particulièrement actif.
En conclusion, la réflexologie plantaire et le massage fictif semblent toutes deux capables de soulager la douleur chronique dans la maladie de Parkinson. Le défi actuel réside dans l’identification des profils de personnes les plus réceptives à la stimulation tactile plantaire.
La maladie de Parkinson (MP) est la deuxième maladie neurodégénérative la plus fréquente, caractérisée par une dégénérescence des neurones dopaminergiques de la substance noire et une accumulation d’alpha-synucléine dans le cerveau. Outre les symptômes moteurs, les symptômes non moteurs — troubles neuropsychiatriques, du sommeil, neurovégétatifs et douleurs chroniques — sont fréquents. La douleur chronique, présente chez 40 à 80 % des personnes atteintes, constitue un handicap majeur affectant la qualité de vie, l’autonomie et les interactions sociales.
Les traitements actuels (anti-inflammatoires, paracétamol) restent peu efficaces à long terme, et aucune stratégie thérapeutique standardisée ne permet à ce jour de soulager efficacement la douleur dans la MP. Dans ce contexte, les interventions non médicamenteuses (INM), telles que la réflexologie plantaire (RP), apparaissent comme une alternative prometteuse. La RP consiste à exercer des pressions contrôlées sur des zones réflexes des pieds afin de favoriser l’homéostasie et de moduler la douleur, notamment via la libération d’endorphines et d’enképhalines. Plusieurs études et méta-analyses ont montré des effets bénéfiques de la RP sur la douleur, le stress et la fatigue, bien que la reproductibilité méthodologique et le groupe témoin restent des limites majeures.

L’étude DOREPAR était un essai contrôlé randomisé, monocentrique, prospectif, longitudinal et en double aveugle, comportant deux groupes parallèles. Elle a été approuvée par le Comité de Protection des Personnes Sud-Ouest et Outre-Mer III (ID-RCB : 2020-A03036-33).
Au total, 30 personnes ont été incluses.
Le projet a bénéficié d’une subvention de la fondation France Parkinson.
OXYDOPA