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Axe 3 : Neuro-biomécanique / Troubles de la motricité dans les pathologies neuro-développementales

Notre projet de recherche vise à étudier les liens entre développement moteur, cognition et interactions sociales chez l’enfant, en se basant sur des modèles animaux et des études cliniques. Nous souhaitons développer des approches multidisciplinaires pour mieux comprendre les troubles neurodéveloppementaux (TND) : questionner les mécanismes neuronaux impliqués dans le développement et l’apprentissage moteurs chez des individus au développement typique ou des patients ayant des troubles moteurs d’origine neurologique ou neuro-développementale, et proposer de nouvelles stratégies thérapeutiques. Notre objectif à long terme est d’identifier des marqueurs pronostiques  des troubles précoces du développement neuro-moteur et de contribuer à une meilleure prise en charge des enfants présentant des difficultés motrices sur la base de preuves scientifiques (Evidence-Based Practice) qui pourront alimenter la formation et les préconisations pour les professionnels impliqués dans la rééducation mais aussi étayer le dialogue avec parents et jeunes patients, dans le but d’améliorer leur qualité de vie et dans une démarche de prévention du développement de troubles associés : développement cognitif, psychosocial, estime de soi, comportement, communication et interactions sociales.


Le bon fonctionnement du cerveau nécessite une grande précision dans le câblage des neurones, processus contrôlé par les molécules de guidage qui peuvent être des molécules d’adhésion ou des ligands sécrétés et leur famille de récepteurs transmembranaires. Notre groupe étudie la mise en place des structures impliquées dans la motricité, parmi lesquelles la migration et la croissance axonale des neurones précérébelleux et des motoneurones, bulbaires et spinaux – ces structures sont impliquées dans la motricité fine et globale, les mouvements de la face, la respiration et également dans la déglutition. Et d’autre part, nous analysons le développement des masses musculaires et du pool de cellules satellites, notamment au niveau du diaphragme. Nous nous intéressons aux voies de signalisation en aval des récepteurs des facteurs de guidage et qui permettent la transduction des signaux de l’environnement cellulaire au cytosquelette des cellules neuronales et musculaires, avec un intérêt particulier pour les Rho GTPases Des données obtenues récemment dans des modèles mutants de souris ont mis en évidence des anomalies de positionnement des neurones lorsque ces voies sont affectées.  Le facteur d’échange Trio-GEF a été décrit comme acteur de leur signalisation, tant dans la migration neuronale que la croissance axonale. Trio intervient aussi dans la maturation du muscle.


Il existe aussi des anomalies dans la substance blanche du SNC et chez l’Homme également, en cas de prématurité et de troubles du neuro-développement, dues à des altérations génétiques dans la signalisation des molécules de guidage. Des lésions neuronales et musculaires chez les jeunes enfants sont également associées à des infections virales ou bactériennes pendant la grossesse et la période néonatale, ce qui pose la question du rôle de l’inflammation dans la genèse de ces lésions.


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