“Distinct profiles of neuroimmune activation are associated with neurological outcome in anoxic and traumatic coma” Sarton et al. Brain 2024. (under press release embargo).
L’état de coma correspond à l’abolition rapide et complète de la conscience suite à une agression cérébrale sévère. Il s’agit d’un problème de santé publique majeur à une échelle mondiale, et il est associé à la fois à une mortalité significative et à des états de récupération variables, potentiellement responsables d’important handicap neurologique. Actuellement, d’un point de vue scientifique le coma est conçu comme processus statique, conséquence directe d’une agression cérébral traumatiques (traumatismes crânien) ou anoxiques (arrêt cardiaque) ponctuelle, mais responsable des lésions spécifiques au sein des régions cérébrales impliquées dans l’émergence et du maintien de la conscience. La prise en charge de ces patients a lieu initialement dans des services de réanimation. Cette dernière est assez homogène et majoritairement centrée autour du maintien des fonctions vitales, dans l’attente d’une récupération neurologique spontanée. A ce jour, aucun médicament n’a fait preuve de son efficacité en termes de facilitation du retour à la conscience dans ce contexte.
A l’aide des méthodes innovantes d’imagerie moléculaire in vivo (Tomodensitométrie par Émission de Positons – TEP) nous avons identifié pour la première fois chez les patients dans le coma :
Dans leur ensemble, nous pensons que ces résultats contribuent à une meilleure compréhension des mécanismes sous-jacents au coma et pourraient participer à l’amélioration de sa prise en charge. Des travaux à venir devront explorer plus en détail la nature bénéfique ou délétère des processus inflammatoires identifiés et testerons sans doute l’utilisation innovante des traitements immunomodulateurs afin de moduler la réparation cérébrale de ces patients, encore victimes d’un certain « nihilisme thérapeutique ».
Cette étude réalisée à ToNIC a été soutenue par le LabEx IRON, la fondation des Gueules Cassées, la fondation de l’Avenir et le CHU de Toulouse.